mercredi 22 juin 2011

UN PUB PROVIDENTIELLE


Adja belle sénégalaise de 23 ans, n’est pas Nafissatou. Aldja n’est pas une soubrette d’un grand hôtel où les VIP amateurs de passes se mettent dans d’humiliantes impasses à force de chaudes poursuites dans les couloirs de leurs luxueuses suites… Adja est une studieuse étudiante sénégalaise qui a eu la malencontreuse idée d’afficher son plus beau profil sur Facebook que d’aucuns ont exploitée pour la rendre aussi célèbre que Monika Lewinski, ou Karima el Mahroug « Ruby » sans avoir connu ni Uncle Bill ni Sylvio le Cavaliere… La photo d’Adja Diallo a fait en effet beaucoup d’effets en étant présentée comme le portrait de Nafissatou Diallo, la victime de DSK à New-York.

Ses avocats vont porter plainte contre tous les médias qui ont détourné son image Facebook dans le monde entier.

ce qui a traumatisé Adja Diallo qui ne dort plus et est suivie par un psychologue. Mercredi, elle n’a pas eu le cœur à se présenter à un examen où elle s’apprête à passer sa licence à l’université. Le regard las, les yeux tristes, Adja raconte l’enfer qu’elle traverse depuis maintenant près de quinze jours. « On m’appelle de partout », dit-elle, la voix lasse. Elle ne s’explique pas comment la photo de son profil Facebook a pu être piraté. En effet, elle ne porte pas le même prénom que Nafissatou Diallo, la femme la plus traquée au monde en ce moment.

« Avec son image détournée, on a voulu notamment corroborer la thèse de l’agression sexuelle dans de nombreux médias et on la présente comme étant atteinte du sida », tonne son avocat, Me Ametti Samba. « Toutes les pages qui ont reproduit l’image de ma cliente sur la Toile, notamment sur Google, ont été imprimées et certifiées par un huissier ». Son collègue, Me El Hadj Diouf poursuit : « Nous allons poursuivre tous les médias qui ont recueilli et publié cette image et intenté des actions judiciaires, autant au Sénégal qu’en France, aux Etats-Unis ou partout ailleurs pour usage de faux, diffamation et atteinte aux droits à l’image ». Il ne semble pas effrayé par l’ampleur de la tâche ni les frais conséquents qu’exigeront des centaines de procédures dans autant d’endroits dispersés à travers la monde : « La justice n’a pas de prix », répète-t-il, précisant qu’il assumera personnellement le financement de cette gigantesque entreprise judiciaire. La justice n’a pas de prix…la volonté d’enrichissement à bon marché aussi !

28 mai 2011

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