Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme en Côte d’Ivoire a écrit ce 7 juin une petite lettre très méchante à Alassane Ouattara… En voici quelques extraits :
« Cher monsieur le président venu dans les chars de l’armée française sur un tapis de sang des ivoiriens !
… ce que vous dites souvent est dicté par un démon… J’avais pensé que lorsqu’on porte ce titre (économiste), on ne doit pas raconter des bobards...
Cher monsieur Ouattara, vous niiez être le père de la rébellion qui a éclaté en 2002 en Côte d’Ivoire. Voici pourtant ce que votre commandant Koné Zacharias disait : «le patron de la rébellion, c’est Ouattara. C’est lui qui a acheté les armes. C’est Ouattara qui nous donnait 25 millions chaque jour pour manger, et tout. Moi Zacharie Koné, je courais de gauche à droite avec Soro sur une moto pour recruter les gendarmes, les mercenaires, les miliciens. Ce n’est pas IB* qui sortait l’argent, mais c’est le Kilowattheure Ouattara. »
Vous aviez même donné beaucoup d’argent à IB que vous et Soro veniez d’assassiner. Les raisons de cet assassinat sont maintenant connues. Vous regrettiez l’argent que vous lui aviez donné. On comprend aisément que le meurtrier de IB, c’est aussi vous-même monsieur le président Ouattara venu dans les chars de l’armée française.
Une fois de plus, je tiens à vous dire que vous n’êtes qu’un pauvre menteur. Alors monsieur le président ! On ne doit pas mentir, c’est mauvais pour un président.
Sarkozy, sans l’aide d’un quelconque « Carrefour du Développement » ni l’intervention d’un Jacques Foccart de triste mémoire aura ainsi réussi, plus de 50 ans après Houphouet Boigny, à placer un autre « homme de la France » à Abidjan… mais si « le vieux », en dépit de son inféodation à la «françafrique » dont il était l’un des plus acharnés partisans survolait de son aura ses pairs africains, la créature à Sarko, elle, comme en témoigne cette missive, rase les pâquerettes…
*IB – Ibrahim Coulibaly chef du « commando invisible », tué, mercredi 27 avril 2011 par les forces d’ Alassane Ouattara ; rival du Premier ministre Guillaume Soro, il était perçu comme une menace par le pouvoir et par… la France Sarkozienne.
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